Télécommande filaire pour un palan Parfois, ce n'est pas si simple

Besoin d'une télécommande pour un projet ? Bien sûr, vous pouvez en trouver un bon marché sur Internet et le faire livrer à votre porte dans la journée. Mais pourquoi acheter quand on peut bricoler ? Mon ami Radi s'y connaît en électricité, mais quand ça devient difficile, il fait appel à moi. Pour son garage, où il travaille sur des voitures comme passe-temps, il avait acheté un palan à chaîne d'occasion à un prix avantageux. Malheureusement, la télécommande manquait, mais de nouvelles télécommandes sont disponibles en Chine à faible coût. Ce qu'il a acheté n'était pas parfaitement assorti, mais dans l'esprit du « si ça ne va pas, faites-le rentrer », il a essayé de trouver comment tout connecter. Il a également dessiné un schéma, puis il m'a téléphoné. Sa demande : « Pourriez-vous jeter un coup d'œil rapide au schéma que je viens de vous envoyer par e-mail et voir s'il fonctionnera ? Au départ, je voulais plus de photos pour avoir une idée de ce à quoi ressemblait réellement le problème. Et ils sont arrivés peu de temps après, également par email. Regardons d'abord le diagramme de Radi dansFigure 1, ce qui est plutôt soigné pour ses standards.

Le nœud du problème était que le moteur disposait déjà d'un câble suffisamment long, flexible et solide et Radi ne voulait pas s'en débarrasser, même s'il n'avait que quatre fils – contrairement au câble rigide et peu coûteux attaché au moteur. unité de télécommande. Il voulait pouvoir contrôler le moteur pour monter et descendre la chaîne, et il voulait pouvoir alimenter les circuits de la télécommande via les quatre fils. En fait, ce n’est pas aussi simple qu’il y paraît. En tant que véritable passionné d'électronique, j'ai l'habitude de me moquer d'appareils électriques aussi simples et, au premier coup d'œil, je me suis senti totalement déçu. Puis j'ai pensé : regardons d'abord les photos.

Figure 2 montre la télécommande provenant de Chine. Il comporte beaucoup plus de boutons que ce qui est réellement nécessaire. Up and Down aurait suffi, mais ne regardons pas un cheval cadeau dans la gueule. Il doit y avoir une sorte d'électronique à l'intérieur, car le câble prêt à l'emploi comporte de nombreux fils et encore plus de boutons. Cette présomption s’avère exacte. D'après la photo dansfigure 3, qui ne véhicule pas beaucoup d'informations, on voit qu'il y a des relais à l'intérieur du boitier.

Radi a fait de son mieux et m'a envoyé une énième photo avec le schéma de câblage quelque peu énigmatique des bornes internes (Figure 4 ). Il a également envoyé une photo du condensateur du moteur (Figure 5 ) qu'il avait acquis en remplacement du composant quelque peu obsolète du moteur du palan. Cela résume la situation initiale. À partir de tout cela, pouvez-vous déterminer si la conception du circuit de Radi fonctionnerait ?

Pour moi, ce n’était pas vraiment assez d’informations. Après un appel téléphonique avec un certain nombre de questions de ma part, il s'est avéré que le moteur était un moteur à induction à condensateur permanent. Cela signifie que le moteur a deux enroulements avec une prise centrale, avec un enroulement connecté directement au secteur CA et l'autre connecté via un condensateur, et le sens de rotation peut être modifié en intervertissant les connexions. Les deux petits cercles tout en haut du diagramme de Radi avec un fil entre eux sont censés représenter un interrupteur de fin de course. Il existe également une borne pour connecter le conducteur PE au boîtier. Fort de ces informations, j’ai au moins pu commencer.

Pour mieux comprendre ce que mon ami avait en tête avec son schéma, j'ai commencé par dessiner une version épurée puis j'ai modifié le circuit pour qu'il puisse fonctionner en théorie. Cela a conduit au diagramme dansFigure 6 . Comme vous pouvez le constater, Radi n’était pas si loin du compte. La seule chose qu'il n'avait pas entièrement incluse était le fin de course du moteur. Les bornes L et N de la télécommande servent à alimenter ses circuits internes, de sorte que les relais puissent être alimentés lorsque les boutons sont enfoncés. Je lui ai envoyé mon schéma propre et j'ai pensé que le problème avait été résolu.

Comme cela arrive souvent, je n'arrivais pas à me sortir le circuit de l'esprit. Une difficulté avec la solution que j'ai trouvée est que le condensateur épais et encombrant doit être fixé d'une manière ou d'une autre à la télécommande mince. De plus, je me souviens qu'il y a quelques décennies, on avait discuté pendant des heures à la rédaction d'Elektor d'un circuit assez simple mais néanmoins spécial. Ses cinq états logiques possibles étaient trop nombreux pour mes capacités mentales lorsque j'essayais de jongler avec eux. « Peut-être que c'est aussi le cas ici », me suis-je dit. Ce circuit simple, composé d'un moteur à deux enroulements, d'un condensateur, d'un câble à quatre fils et de deux relais à doubles contacts, était également une situation à cinq éléments, ce qui le rendait peu intuitif.